La presse allemande : la Gazette des Ardennes, le Lillerkriegszeitung

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Dans tous les pays belligérants, la presse a été, tout au long de la Grande Guerre, un enjeu considérable pour le contrôle de l’opinion publique. Les journaux ont fait l’objet d’une étroite censure et ont dû se résoudre à informer le public par les seuls communiqués officiels.


Dans les territoires français occupés par les Allemands, les populations se sont trouvées privées de nouvelles des leurs et du sort des armées françaises. Les Allemands sont les seuls à pouvoir fournir des informations. Ils créent pour cela La Gazette des Ardennes, en novembre 1914 (elle est imprimée à Charleville-Mézières). À l’origine, c’est un hebdomadaire à faible diffusion (4 000 exemplaires), dont la mission principale est de publier la traduction des communiqués allemands officiels. Ce sont les Kommandanturen qui en assurent la diffusion parmi la population. Conscients de l’hostilité générale par rapport à ce titre, les militaires allemands recrutent un journaliste français, Prévost, pour ré-orienter le message éditorial. Celui-ci a l’idée, à partir d’avril 1915, de publier la liste des prisonniers de guerre français et des soldats morts en captivité : plus de 250 000 noms seront publiés dans cette rubrique…

En octobre 1917, le tirage atteint 175 000 exemplaires. Les gens du Nord méprisent ce journal qu’ils surnomment le « journal des minteux » (le journal des menteurs), mais restent dépendants des informations qu’il diffuse.  Le dernier numéro est publié le 2 novembre 1918.


Yves LE MANER,
Directeur de La Coupole,
Centre d'Histoire et de Mémoire du Nord–Pas-de-Calais


Le Lillerkriegszeitung

Le Lillerkriegszeitung est un journal en langue allemande destiné aux troupes d’occupation. C’est le premier journal de ce type. Il est imprimé sur les presses de l’Echo du Nord réquisitionné. Tout le personnel est allemand, placé sous la direction de deux romanciers, Oscar Hoecker et le baron Georges Ompteda. Le dessinateur est Arnold, du Simplicissimus, journal humoristique munichois. Il est installé dans les locaux même du Grand-Echo, à côté de la Grand-Garde, gardé en permanence par un fort détachement armé.

Ce journal est hebdomadaire, mais tous les après-midi, paraît une feuille volante avec les dernières nouvelles. Le Lillerkriegszeitung imprime également différents ouvrages, comme Lille in deutscher Hand. Les troupes d’occupation ont également à leur disposition les autres journaux en langue allemande qui sont vendus rue Nationale à Lille, dans l’immeuble du Crédit lyonnais réquisitionné et transformé en « maison de la presse ».

Claudine Wallart,
Conservateur en chef du Patrimoine
aux Archives départementales du Nord

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