Sommaire
Parmi les monuments évocateurs consacrés au souvenir de la Grande Guerre, figurent les vitraux commémoratifs mis en place dans les églises. Diversement appelés « vitrail du souvenir », « vitrail des morts », « vitrail de guerre », « vitrail patriotique », ils sont la réplique chrétienne au monument aux morts, destinés à la fois à rappeler à la mémoire et aux prières des fidèles ceux qui sont morts, et donner un sens religieux à leur sacrifice. Leur iconographie insolite met en scène, aux côtés des personnages bibliques et des saints, la figure du poilu érigée en martyr.
Dans la zone dévastée du Pas-de-Calais, quarante-huit édifices possèdent de tels vitraux, sept en ont deux, parfois trois. Des artistes de renom ont contribué à leur exécution, tels Francis Chigot (Limoges), Jean Gaudin (Paris) et Georges Janin (Nancy).
Ces images monumentales témoignent pour nous aujourd’hui du traumatisme vécu par les habitants. Elles participent de leur travail de deuil, de leur volonté de surmonter la tragédie pour relever les ruines.
Patrick WINTREBERT,
Conservateur des Antiquités et Objets d’Art
aux Archives Départementales du Pas-de-Calais
Images d'archives

Samuel Dhote (jpg - 0.08 MB)