Jusqu'au 24 novembre 2016
Le sacrifice des « patriotes » lillois, 14-18 : sur les traces des premiers résistants du Nord.
Programme national des commémorations du Centenaire de la Première Guerre mondiale
Exposition
Le projet Le sacrifice des « patriotes » du Nord, 14-18, traite d’une thématique peu évoquée, a fortiori lorsque la majorité du pays n’a pas subi l’occupation allemande en 14-18. De nombreux projets traitent en ces périodes de commémoration du vécu des combattants ou de celui des civils, mais celui des civils combattants, ou du moins, « engagés », est rarement évoqué.
En 2008, le Musée de la Résistance de Bondues fut l’un des premiers sites en Nord-Pas de Calais à se pencher, par une exposition, sur les actions de ceux que l’on appelait encore « patriotes » plutôt que “résistants” en 14-18. Il était alors apparu que les habitants de l’Eurométropole croisaient chaque jour de nombreux monuments ou noms de rues commémorant le souvenir des résistants de la Première Guerre mondiale (Léon Trulin, le Comité Jacquet, Louise de Bettignies), sans forcément en connaître l’histoire. À l’issue de cette exposition de 2008, la famille de Léon Trulin avait fait don au musée de Bondues d’objets et documents personnels du jeune fusillé. L’an dernier, la famille d’Eugène Jacquet faisait de même. Ces dons nous ont confortés dans notre volonté de présenter un nouveau projet sur ce thème méconnu, en nous concentrant sur le parcours personnel de quelques “Lillois” (habitants de l’Eurométropole) tombés pour la liberté.
Le projet, proposé de juin à novembre, s’articule autour de deux évènements majeurs. La première étant l’exposition temporaire Le sacrifice des « patriotes » du Nord : sur les traces des premiers résistants du Nord. Elle a pour but de présenter le parcours personnel des premiers résistants lillois qui se sont sacrifiés pour leur pays : le Comité Jacquet, Léon Trulin, Joseph Willot ou encore Louise de Bettignies. De l’aide à l’évasion en passant par le renseignement ou la presse clandestine, l’histoire de ces « patriotes » locaux s’intègre dans l’Histoire nationale. Les motivations, l’isolement, les tâtonnements, chèrement payés, de cette première résistance, sont à peu près inconnus du grand public. Ces événements font pourtant écho aux nombreux monuments et noms de rues que les habitants de la région ne connectent pas à une histoire précise.
À partir du 17 septembre, le deuxième volet du projet sera visible avec l’exposition Peau de Chagrin : traces et tracés d’un condamné, une proposition artistique de Jehanne Paternostre autour de Léon Trulin. Mêlant créations artistiques et panneaux historiques, cette exposition mène une réflexion sur l’impact émotionnel des « reliques » d’un fusillé, Léon Trulin, sur sa famille qui les a conservées pendant plusieurs générations. Jehanne Paternostre s’intéresse également au passage de la sphère intime à la sphère publique lorsque ces objets sont transmis aux institutions et deviennent objets de recherche, conservés, archivés, consultés.
Informations pratiques
Lieu : Musée de la Résistance - 59910 - Bondues
Téléphone : 03.20.28.88.32
Email : hpriego(at)mairie-bondues(dot)fr